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Le Salvador est le plus petit et le plus densément peuplé des sept pays d’Amérique centrale. Pourtant, la région entourant la côte sud-est du Pacifique, connue sous le nom de « Wild East », est étonnamment sous-développée et le tourisme n’en est qu’à ses balbutiements. Du surf légendaire de la plage de Las Flores aux eaux tranquilles du golfe de Fonseca, toute la région est un havre de biodiversité.

Plus de 80 espèces d’oiseaux migrateurs visitent la réserve de biosphère de la baie de Jiquilisco, se nourrissant de la riche population de poissons de la baie. Les forêts de mangroves constituent un habitat vital pour ces oiseaux, dont beaucoup sont menacés ou en voie de disparition. 90 % des tortues imbriquées du Pacifique oriental, menacées d’extinction, ont élu domicile dans cette région, qui constitue un exemple à suivre en matière de protection de l’environnement.

Le golfe de Fonseca, partagé avec le Honduras et le Nicaragua, offre des plages préservées et des îlots volcaniques. Aventurez-vous à l’intérieur des terres, où les forêts luxuriantes et les cascades cachées cèdent la place à des volcans en activité. L’Orient sauvage est une terre de contrastes et de splendeurs naturelles.

 

La Flores

À trois heures de route de la capitale San Salvador, Las Flores est l’une des nombreuses villes de surf du Salvador. La plage est réputée pour ses vagues de classe mondiale, qui se brisent sur le sable volcanique noir. Bien sûr, elle attire les surfeurs du monde entier, mais on peut aussi s’y baigner en toute sécurité. Les falaises escarpées et les eaux claires constituent une toile de fond spectaculaire pour un rafraîchissement au coucher du soleil dans l’un des cafés de la plage.

La ville est également célèbre pour ses Pupusas, le plat national salvadorien composé de tortillas de maïs farcies. En plus de goûter à différentes combinaisons d’ingrédients, vous pouvez vous essayer à la confection de ces pupusas. Ma préférée est la Pupusa Chicharrón, remplie d’un délicieux mélange de porc haché assaisonné, d’oignons, de poivrons et de fromage. Elles sont toujours accompagnées d’oignons rouges marinés et d’une sauce épicée.

Golfe de Fonseca

Partagé entre le Salvador, le Honduras et le Nicaragua, le golfe Pacifique de Fonseca couvre une superficie d’environ 3 200 km², avec un littoral s’étendant sur 261 km. Abritant de nombreuses îles volcaniques, telles que Zacate Grande et El Tigre au Honduras, il s’étend à l’intérieur des terres sur environ 65 km. On y trouve toute une série d’écosystèmes, dont la forêt de mangroves, un habitat essentiel pour les oiseaux migrateurs et d’autres espèces sauvages.

Les eaux calmes du golfe sont idéales pour le kayak, le paddle board et la navigation de plaisance. Une excursion en bateau au départ de La Unión me permet de faire le tour des îles et de m’arrêter à Zacatillo pour une baignade et un déjeuner de fruits de mer. Les amateurs de pêche trouveront de nombreuses occasions de lancer leur ligne dans les eaux fertiles.

Baie de Jiquilisco

Désignée comme réserve de biosphère, la baie de Jiquilisco couvre environ 400 km² et s’étend de l’embouchure de la rivière Lempa à la chaîne de montagnes Jucuarán. La réserve comprend des baies, des canaux, des plages de sable, des îles, des forêts de mangroves et un complexe de lagunes d’eau douce. De petites communautés de pêcheurs profitent des ressources naturelles importantes de la région et soutiennent l’écotourisme et la conservation.

La véritable réussite est celle des tortues imbriquées, qui sont en danger critique d’extinction au niveau mondial et qui, dans le Pacifique oriental, comptent moins de 700 femelles reproductrices. En fait, avant 2007, on les croyait disparus jusqu’à ce que l’organisation de protection de la nature ProCosta découvre des nids et des aires d’alimentation en activité. Ils ont convaincu les habitants de protéger les œufs et ont équipé les tortues de balises satellites afin de mieux comprendre leurs mouvements.

La « tortue imbriquée » doit son nom à sa tête étroite et à son bec pointu, semblable à celui d’un oiseau, qui l’aide à se nourrir de son mets favori : les éponges. Parmi les sept tortues marines, elles sont les plus petites, pesant entre 80 kg et atteignant jusqu’à un mètre de long. Elles sont chassées pour leurs carapaces colorées et font donc partie des espèces de tortues de mer les plus menacées. Aujourd’hui, tout cela a changé et, dans la baie de Jiquilisco, l’avenir s’annonce radieux.

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