Deuxième ville la plus peuplée des États-Unis après New York, Los Angeles est célèbre pour sa superficie XXL. Elle s’étend sur plus de 88 quartiers en damier pour une superficie d’environ 1 215 km2, soit 12 fois celle de Paris.
Alors Los Angeles sans voiture, mission impossible ? Mission, oui. Impossible, non! Voici tous nos conseils pour découvrir la Cité des Anges sans avoir à louer de voiture, ainsi que 5 expériences insolites pour la découvrir de manière alternative avec la voiture hors de la tête.
Exit la voiture avec Uber et Lyft, bus et métro.
Avant de louer une voiture à Los Angeles, il faut bien réfléchir. La circulation n’est pas simple (directions, numéros d’autoroute, sorties), le traffic est dense et il faut bien préparer son itinéraire pour ne pas se perdre au premier croisement. Sans parler des frais de stationnement, les amendes et autres sabots de la fourrière : il n’y pas de marge d’erreur. Si les voitures restent un bon choix pour les groupes et les familles, mieux vaut, lorsqu’on est seul ou en couple, utiliser les services d’un chauffeur, via des applications comme Uber ou Lyft. De cette façon, vous pouvez être sûr de ne pas trop stresser et d’arriver à destination le plus rapidement. Une autre option s’offre à vous : les transports en commun. Commencez par télécharger les applications LA Metro et Bus Tracker pour obtenir un aperçu du trafic et du réseau en temps réel. Ces applications vous permettent même d’acheter des titres de transport – pratique car attention, le bus ne rend pas la monnaie – ; Juste pour que vous le sachiez, les billets coûtent 1,75 $ Même si les bus ont l’avantage de nous emmener partout (200 lignes) à moindre coût, ils roulent quand même lentement, empruntant rarement l’autoroute. Concernant les billets, à partir de 4 trajets par jour, il faut acheter un Metro Pass 1 jour (7$) et à partir de 15 trajets par semaine, un pass 7 jours (25$). Le tarif semble assez compliqué à à al première lecture. Prenez votre temps et analysez vos besoins au quotidien pour ajuster au mieux votre achat. Attention, le logo « METRO » fait référence aussi bien aux bus qu’aux métros, on reconnaît le « vrai » métro au nom « Metro Rail » Bien que peu développé (6 lignes), le réseau permet de rejoindre des destinations lointaines sans se ruiner (1,75 $ le trajet), comme Santa Monica depuis Downtown : ce n’est pas la solution miracle.
Faire le boulevard : à pied
Los Angeles évoque le cinéma. Elle en est la capitale mondiale depuis plus de 100 ans. Il faut dire que la Cité des Anges offre des conditions optimales pour tourner : un climat doux toute l’année, éclairage idéal et palmiers géants omniprésents même dans les reflets des bâtiments… Pour vous immergez dans cette atmosphère unique, allez à Hollywood! Un nom indissociable de la scène du 7ème art depuis le début du 20e siècle, où se concentre encore aujourd’hui 90% de la production cinématographique américaine. Malgré son emplacement éloigné au-dessus de Griffith Park, les lettres légendaires HOLLYWOOD sont particulièrement visibles depuis les allées du vaste complexe commercial Ovation Hollywood, sur Hollywood Boulevard. 2 km au total, pieds dans les étoiles. Un boulevard fréquenté, où tous nos sens sont sollicités,… mais un incontournable, à faire en marchant. Foulées rythmées par les noms de stars légendaires – du cinéma, mais aussi du théâtre, de la musique et du petit écran –, vous ne pourrez pas vous empêcher de rêver… Vous ne serez pas seuls non plus. Çà et là, des musiciens, de talentueux inconnus, s’installent dans la rue et performent.
A cheval sur les collines du Hollywood Sign
Emblème de la ville et du cinéma américain, l’origine de cet écriteau géant n’a pourtant rien à voir avec le 7e art… Il s’agissait, au départ, d’un coup de pub temporaire pour un programme immobilier imaginé en 1923 : un lotissement haut de gamme appelé « Hollywood Land ». L’enseigne à caractère promotionnel ne devait rester en place qu’un an et demi. La Grande Dépression des années 1930 eut raison du projet immobilier (ouf !) mais les fameuses lettres au nom du quartier sont restées… jusqu’à devenir un véritable symbole. Le « land » a été retiré en 1949, au moment de la rénovation du site laissé à l’abandon… Et depuis, LA n’a cessé d’en prendre soin : déclarées monument historique culturel depuis 1973, elles ont été remplacées en 1978 car trop dégradées, et ce, grâce à une collecte de dons organisée par le créateur du magazine Playboy, Hugh Hefner. Depuis, l’association Hollywood Sign Trust s’en charge. Fin 2022 et pendant 8 mois, elle les a fait rénover, pour leur 100e anniversaire. Désormais intouchables – elles sont à l’abri des promoteurs depuis 2010 grâce à une autre collecte de fonds –, elles sont, à l’échelle planétaire, « symbole de rêves, d’opportunités et d’espoir », pour reprendre les mots d’Arnold Schwarzenegger. Surveillées H24, 7 j./7, il est cependant possible de s’en approcher, via les sentiers environnants du Griffith Park. À pied ou, plus original – et plus cinématographique ! –, à cheval. Côté dadas, quel que soit son niveau, on peut faire confiance au « Sunset Ranch », où nous attend une cinquantaine de chevaux. Parmi les guides, le sympathique Jason, aux airs de cow-boy, a le don de rassurer les débutants. Les chevaux sont choisis en fonction du niveau d’équitation (ou d’appréhension !) de chacun. Let’s go pour deux heures de ride. Sur les sentiers, on croise de nombreux locaux, venus faire leur jogging. Il paraît, d’ailleurs, que Tom Cruise court dans le coin… Des célébrités, Jason en a rencontré plus d’une au ranch – Scarlett Johnson, Angelina Jolie, Brad Pitt… On peut même l’apercevoir dans le film Once Upon a Time… in Hollywood, de Quentin Tarantino !L’observatoire du parc, qui offre un magnifique panorama sur Downtown, apparaît quant à lui dans de nombreux films, de La Fureur de vivre à La La Land…
En Skate à Venice Beach, le berceau de la discipline
Venice Beach. Le nom de ce quartier emblématique suffit à activer l’imaginaire. On visualise déjà une plage bordée de palmiers, avec de petites cahutes de lifeguards, des surfeurs ridant les vagues du Pacifique, des bodybuilders en plein entraînement… Le tout, dans un va-et-vient de skates, rollers et vélos, le long de la plage… Et on aura raison.
Venice Beach vit au rythme des roues. Elles ont d’ailleurs leur temple : le skatepark. Mythique, il fait rêver les riders du monde entier depuis sa sortie de terre, ou plutôt du sable, en 2009. Connaisseur ou non, on se laisse rapidement envoûter par l’ambiance, à la vue et au son des « tricks ». Et des acclamations, quand ils sont réussis !
La pratique du skate en Californie du sud remonte à bien plus longtemps – Venice étant d’ailleurs considérée comme le berceau du skate moderne. Dans les années 1950, les surfeurs en mal de vagues ont commencé à fixer les roues de patins à roulettes sur des planches en bois, pour continuer à glisser, mais sur l’asphalte.
Dans les années 1970 émerge un petit crew de skateurs à Venice : les Z-Boys. En évoluant – elles passent de l’acier à l’argile puis à l’uréthane en 1973 –, les roues ouvrent le champ des possibles. Le skate va plus vite, se fait moins capricieux (au contact des cailloux, notamment) et permet plus de manœuvres. C’est le début du skate moderne.
Cette décennie est également marquée par une anecdote rigolote – quoique dramatique au départ. En 1976, la Californie du Sud est marquée par un fort épisode de sécheresse. Les particuliers sont donc contraints de garder leurs piscines vides. Une aubaine pour les Z-Boys, qui commencent à les rider. Les fameux « bowls » de skate et les tricks associés étaient nés !
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