L’annonce par le pilote que l’avion a atteint son altitude de croisière a quelque chose de très apaisant.
Si vous êtes un voyageur anxieux ou si vous avez envie de vous promener dans les allées, atteindre cette hauteur vous apportera un sentiment de liberté. Cependant, vous remarquerez qu’il ne s’agit pas toujours d’une altitude de 36 000 pieds. Souvent, il s’agit de 35 000 ou 40 000 pieds. Chaque vol est unique. Les pilotes d’avions commerciaux ne choisissent pas leur altitude de croisière au hasard. De nombreux facteurs entrent en ligne de compte dans ce calcul qui privilégie l’efficacité, la sécurité et le confort des passagers. La plupart des compagnies aériennes commerciales volent entre 30 000 et 42 000 pieds. Voici pourquoi :
Spécificité par famille d'appareils
Tout d’abord, les avions diffèrent par leurs capacités. Le rayon d’action d’un avion dépend de sa certification. La famille Airbus A320 est limitée au FL398 (39 800 pieds), tandis que le Boeing 737NG opère au FL410 (41 000 pieds).
Les carburant : le nerf de la guerre
Cependant, la principale raison pour laquelle un avion vole à une altitude spécifique est l’optimisation du carburant. À mesure que l’on monte, l’air s’amincit, ce qui réduit la traînée de l’avion. Cela se traduit par une moindre résistance à l’avancement de l’avion, ce qui lui permet de voler plus vite tout en consommant beaucoup moins de carburant. Les compagnies aériennes opèrent avec des marges étroites, et maximiser l’efficacité du carburant se traduit directement par des économies substantielles.
Les courants d’air à ces altitudes peuvent également propulser les avions vers l’avant. Il arrive d’avoir des vents à 180 nœuds (presque 280 mph / 450 km/h) de vent arrière, ce qui donne une vitesse au sol de plus de 1000 km/h. Attraper un vent arrière peut considérablement augmenter la vitesse au sol. C’est pourquoi vous êtes souvent agréablement surpris lorsque votre pilote vous annonce que le temps de vol est réduit, ce qui n’est pas le cas lorsque le vent travaille contre l’avion sur le trajet de retour.
Météo capricieuse et turbulences
L’altitude plus élevée place également les vols commerciaux au-dessus de la plupart des systèmes météorologiques. Les turbulences s’en trouvent considérablement réduites, ce qui permet aux passagers de voyager plus confortablement et en douceur. Les conditions météorologiques dangereuses sont souvent inévitables comme certaines cellules orageuses qui dépassent parfois les capacités d’un avion. Dans ce cas, les pilotes volent souvent à l’horizontale pour éviter de provoquer des turbulences…
La sécurité avant tout
La sécurité est un autre facteur crucial. En volant à haute altitude, les pilotes disposent d’un temps précieux en cas d’urgence. En cas de dysfonctionnement d’un moteur ou d’un autre problème critique, l’altitude supplémentaire donne aux pilotes plus de temps pour réagir, diagnostiquer le problème et lancer les procédures nécessaires, ce qui peut conduire à une issue plus sûre.
Cependant, il y a une limite à l’altitude à laquelle les avions commerciaux peuvent voler. À mesure que l’on monte, l’air se raréfie et les performances des moteurs s’en trouvent affectées. Les moteurs à réaction ont besoin d’une quantité spécifique d’oxygène pour une combustion efficace, et l’air raréfié à des altitudes extrêmes peut entraver ce processus. En outre, le risque de décrochage, où les ailes ne génèrent plus assez de portance pour maintenir l’avion en l’air, augmente considérablement à très haute altitude.
Vous pouvez être sûr d’être entre de bonnes mains. Les avions commerciaux sont exploités dans une plage d’altitudes soigneusement sélectionnée, qui concilie les avantages du rendement énergétique, de la fluidité du vol et de la sécurité. Les pilotes et les opérateurs évaluent soigneusement tous les facteurs pertinents pour garantir une expérience de vol fluide et sûre.
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